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03/02/2009

Toutes les vérités sont-elles bonnes à dire ?

Je lis actuellement un excellent livre sur l'analyse transactionnelle (Le grand livre de l'analyse transactionnelle). Cette branche de la psychanalyse se veut simple sans être simpliste, afin de pouvoir être diffusée au plus grand nombre, au moins dans ses premiers niveaux d'analyse.

Cette théorie se veut avant tout un cadre d'analyse de nos modes de communication afin de les optimiser. Sans prendre totalement parti, les auteurs suggèrent que les relations dites "OK-OK" sont les plus épanouissantes et les plus constructives.

Jusque là, je suis plutôt d'accord. Cependant, il se peut que des personnes soient manifestement "pas-OK". La théorie veut que face à une personne qui est sur ce mode, on lui fasse part de son sentiment de façon très factuelle et qu'on en attende une adaptation vers un comportement plus "OK".

Malheureusement, la pratique n'est pas toujours aussi reluisante que la théorie et il est courant que la personne "pas-Ok" ne se considère pas comme telle, ou du moins minimise fortement le caractère négatif de leur comportement.

Dans ce cas-là que faire ? Plomber l'ambiance en appuyant un peu son discours ? Comme on dit, "qui sème le vente récolte la tempête" : la plupart du temps, un discours agressif finit par se retourner contre son émetteur. Mais on ne peut se contenter d'être assertif ad vitam en constatant l'absencede résultats...

La solution, à mon humble avis, est de faire appel à un arbitrage le plus neutre possible, en évitant toute forme de manipulation, afin de garantir une certaine impartialité.

Pour en revenir à la question qui fait le titre de cette note, je pense que la réponse est non. Une vérité n'est bonne à dire que si :

  1. soit cette vérité aura un effet immédiat sur la personne à qui je l'assène
  2. soit j'ai la certitude de pouvoir m'appuyer sur unarbitre ayant toutes les qualités requises

Dans tous les autres cas, la vérité risque fortement d'avoir un effet contre-productif, au mieux nul.

Prenons le cas d'Une vérité qui dérange (An Inconvenient Truth, d'Al Gore) qui n'est jamais qu'une redite d'une foule de Cassandres qui se sont succédées depuis le rapport du Club de Rome : ce film n'a trouvé son public (et eu un impact non nul) que parce que le public est enfin prêt à entendre ce type d'arguments.

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