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08/10/2008

Une longue histoire de fusions...

SFR, comme je l'ai déjà dit, vient de rebrander sa branche d'accès à Internet à ses couleurs. Neuf devient donc SFR.
Mais l'historique est parfois difficile à faire disparaître. En voici un bel exemple, disponible sur le portail abonnés de Club Internet :


Est-ce que ça va devenir : SFR/Club-Internet powered by NeufBox, avec AOL ???
En tout cas, l'espace dédié aux pauvres abonnés qui ne comprennent plus rien de ce qui leur arrive (Club devient Neuf, Club devient SFR...) est plus que limité... c'est ici

05/09/2008

KPIs pour les FAI

Après la consolidation du secteur, le Journal du Net s'essaie à un état des lieux, forcément simplifié !!!

Cela se trouve ici.

Je ne me retrouve pas complètement dans cette analyse car je la trouve bien trop parcellaire. En effet, faute de chiffres réellement significatifs, le JDNet se contente d'afficher quelques indicateurs avec des commentaires très partiels. 

Dans un business en croissance comme l'ADSL, il est certes intéressant de regarder le parc (nombre d'abonnés et parts de marché de chacun des opérateurs), mais aussi de se concentrer sur la dynamique du marché (rythme de croissance brute du nombre d'abonnés et parts d'acquisition).

Ainsi on s'aperçoit qu'un Free qui, avec l'acqusition d'Alice est au coude à coude avec SFR-Neuf en terme de parc d'abonnés, est largement devant son concurrent pour ce qui est du recrutement de nouveaux clients.

Ceci dit, on peut tout de même s'inquiéter pour Free car si sa part d'acquisition (je n'ai pas cherché à vérifie s'il s'agit d'acquisitions nettes ou brutes... vu qu'il y a du négatif pour Alice, ça doit être du net) est à peu près équivalente à sa part de marché, ce n'est pas le cas de FT/Orange qui est le principal bénéficiaire de la déconfiture de SFR/Neuf dont les acquisitions sont particulièrement décevantes...

 

Je ne vais pas m'arrêter en si bon chemin en rappelant que s'il est bon de compter les présents, les arrivants et leur proportion respective en fonction de l'opérateur, mais il ne faut pas oublier ceux qui partent !!!

Le taux de churn dépend bien évidemment de l'opérateur et de la qualité du service rendu. Encore un KPI à suivre, même si le taux de perte n'est pas aussi important que dans la téléphonie mobile prépayée... (voir les chiffres annoncés par Auchan mobile).

 

Pour aller plus loin, on pourrait chercher à se donner de la visibilité sur la valeur plutôt que le volume. Les principaux indicateurs à suivre sont alors :

  • l'ARPU ou revenu par abonné
  • le taux de marge opérationnelle

C'est sur ces deux indicateurs que Free se distingue car malgré un tarif unique à 29.99€TTC, il arrive à dégager un revenu par abonné de 36-37€HT !!! Merci la téléphonie vers les mobiles et les options TV/Vidéo !!!

 

J'arrête là mon petit cours de finance pour les FAI, bien incomplet mais qui permet d'aller un peu au-delà d'une vision très brute donnée par le JDNet... las, ce sot des généralistes, il ne faut pas trop leur reprocher de céder à la facilité du journaliste de reproduire tel quels les chiffres glanés dans diverses études (ARCEP, bilans semestriels des FAI et autres annonces de rachat)

15/04/2008

Auchan se prend pour Darty

Et un de plus !
Après TPH puis Darty, c'est le tour d'Auchan qui, parmi les distributeurs, a décidé de se lancer dans le business ADSL.
Déjà opérateur mobile virtuel sur le réseau SFR, le distributeur se lance en tant qu'opérateur ADSL virtuel sur le réseau de Completel.

On sait que TPH a abandonné et que Darty ne remporte pas un franc succès (121K abonnés annoncés en début d'année), Auchan saura-t-il faire mieux avec ses 121 hypers ?

Si Auchan se lance, c'est peut-être parce que son offre mobile fonctionne bien ? Ou alors c'est pour la relancer, par le biais d'une offre de "convergence" ADSL + mobile ?

Le fait est qu'Auchan ne communique pas ou peu, ce qui fait qu'on ne peut que spéculer...

A suivre lors du lancement effectif de l'offre, dans le courant de l'année.

29/01/2008

Alice, la mariée était en blanc

9b19f58d89a95fc95e292c8407590de0.jpgAlors que les rumeurs sur les acheteurs potentiels fusent, le FAI reste très actif dans la conquête de nouveaux clients, avec 3 mois ET Alice Music gratuits.

Cela peut sembler étrange que l'opérateur investisse alors même que son actionnaire est en phase de désinvestissement.

Pour comprendre, il suffit de faire des calculs simples et de se rappeler quelques fondamentaux. 

D'abord, quels sont les critères de valorisation d'un FAI lors d'une cession ? Personne ne sera surpris que ces critères soient fondés d'abord sur le nombre d'abonnés total, mais aussi sur la part des abonnés dégroupés. En effet, le marché n'étant pas encore complètement mature ni consolidé, il règne encore une ambiance de course à l'acquisition.

Des critères comme la trésorerie entrent bien évidemment en ligne de compte, mais sont "secondaires". 

La valorisation du dernier, racheté, Club Internet, donne un ratio de 700-750€ par abonné. Ce qui est supérieur au coût d'acquisition d'un client, même avec la double promo citée ci-dessus (qui représente un surcoût de l'ordre de 60-70€ HT à tout casser).

Il est également intéressant de noter que les efforts d'Alice se focalisent sur des clients à plus haute valeur, c'est à dire des clients dégroupés. On est clairement dans l'optique de présenter à un acheteur potentiel de bons ratios (ratio du nombre d'abonnés dégroupés sur la parc total), afin d'obtenir une valorisation similaire à celle deClub, voire meilleure ?

Tout cela veut dire que du point de vue de Télécom Italia, acquérir un nouveau client est un processus globalement rentable dans l'optique d'une vente. La moindre importance de la trésorerie face au nombre d'abonnés justifie donc qu'Alice "investisse".

Ce raisonnement peut être à double tranchant : si la vente ne se fait pas l'opérateur a éventuellement gagné des clients qui ne valent plus 750€ mais nettement moins du fait de leur coût d'acquisition important.

Enfin, il faut se rappeler que celui qui rachète se retrouve avec des abonnés dont le coût d'acquisition est de façon effective de 750€ ! Comment rentabiliser de tels clients ? Déjà il ne faut pas les perdre, ce qui n'est jamais simple... Il est loin le temps ou Neuf Télécom rachetait à bon compte des opérateurs pour un euro symbolique ou à peine plus. La raréfaction des opportunités a fait monter les prix et baisser la rentabilité d'une telle opération...

Encore pour le cas Club Internet, Neuf a réussi à revendre le réseau ADSL de ce dernier à Bouygues Télécom, ce qui réduit substatiellement la facture. Qui voudra du réseau d'Alice ? Numéricable semble être un bon candidat, dans la mesure où la société opère uniquement un réseau câble, quoique...

Cela pourrait d'ailleurs être une bonne façon de fragiliser Free au capital duquel Xavier Niel s'accroche, Ypso étant un acheteur potentiel. Mais est-ce que le coup est rentable ? Nul ne le sait réellement, les analystes de Calyon tentent de le savoir, ceux qui conseillent Ypso/Numericable également, et il doit également y avoir des équipes qui phosphorent sur le sujet chez Neuf, Free et même Orange, pas forcément pour faireune offre mais pour estimer si le montant payé par l'acheteur final est raisonnable ou bien si ce dernier a fait un chèque en blanc !!!

 

Update :

Les candidats seraient : Numerciable, Bouygues Télecom, Neuf, Free pas de Darty ni de France Télécom dans la boucle

07/01/2008

l'ADSL à trois

C'est dans toutes les bouches aujourd'hui, le Figaro révèle que télécom Italia aurait mandaté Calyon pour vendre Alice, qui est à la peine avec ses 885K abonnés sur un marché français largement consolidé, avec trois pôles :

  • Orange
  • Neuf (sous l'aile de SFR qu a sa propre offre SFR Box et Tele2 ADSL)
  • Free

 Qui va racheter ?  Comme je le disais dans une précédente note FT/Orange aurait déjà annoncé son peeu d'intérêt. en revanche il est évident que Free et neuf seront intéressés, puisque la place de 2ème FAIdu marché est dans la balance. Reste également Numericable qui ne cache pas ses ambitions (l'entrée de Carlyle au capital est censée donner au groupe les moyens d'investir lourdement). Bouygues Télécom aurait pu être intéressé, mais avec le rachat des infrastructures réseau de Club Internet (rachetées à la casse à Neuf) qui sont largement redondantes avec celles d'Alice, je ne suis pas certain que ByTel soit très pushy sur le dossier...

Dans tous les cas, le marché GP achève sa consolidation, les small players restants (Darty, The Phone House, etc.) jouant le rôle des MVNO sur le marché mobile (et encor, ils ne sont même pas vraiment positionnés sur des niches très différenciatrices...). Les rescapés vont-ils en profiter pour remonter les prix (et crever le plafond du 29,99) et financer la fibre, ou est-ce que la concurrence va continuer à jouer ?