21/10/2009
Ecologie et concurrence
A l'occasion du débat qui se réveille sur l'attribution de la quatrième licence 3G, je me pose une question : Une telle attribution serait-elle écologiquement favorable ?
La réponse est évidemment non. Installer un quatrième réseau qui va longtemps tourner à vide et qui nécessite le déploiement d'infrastructures lourdes pour une différence de service quasi nulle (Free n'est pas un développeur de technologie, au mieux ils utiliseront les technologies de pointe les premiers) est une aberration.
D'autant plus qu'il est tout à fait possible de stimuler la concurrence par d'autres moyens :
- Il serait intelligent de favoriser les MVNO en imposant une tarification cost-plus attractive
- La séparation des activités commerciales de celle du réseau est tout à fait envisageable dans les télécoms, c'est d'ailleurs une piste que Bruxelles aimerait mettre en place, mais les régulateurs nationaux renaclent. Pourtant ce serait la seule réelle voie pour qu'apparaissent des opérateurs pan-européens, capables de proposer des offres attractives se jouant des frontières (quoi de plus stupide que de voir les prix des services mobiles tripler voire décupler pour la data à 500m près, avec des réseaux tout autant amortis...)
Note à compléter...
10:08 Publié dans Ecologie, Téléphonie Mobile | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : 4ème licence 3g, écologie, free
19/10/2009
Suspense insoutenable
Ce matin dans les Echos, on peut lire que Free a envoyé à l'imprimeur son dossier de candidature à la quatrième licence 3G. Nul doute que Xavier Niel se réserve la possibilité de modifier quelques paramètres en toute dernière minute dans une fascicule annexe, en fonction de l'existence ou pas de concurrents, car il ne faudrait quand même pas trop en lâcher pour rien.
Car au final, il n'y aura peut-être pas d'autre candidat... Les défections vont bon train : Kertel a tiré le premier, puis Orascom a tout récemment baissé les bras, tandis que le rachat de Tele2 mobile par OMER Télécom (Virgin et Breizh mobile) semble démontrer un véritable virage stratégique...
Restent en course Bolloré et Numericable (et Orascom qui joue peut-être les fausses annonces ?), mais on sent bien qu'ils n'ont pas forcément les moyens de leurs ambitions, d'autant plus que le marché français n'est pas un Eldorado : les trois opérateurs mobiles actuels verrouillent le marché, il n'y a qu'à voir la part de marché des MVNO qui si elle n'est plus ridicule, reste bien en deçà des espoirs de l'ARCEP...
Car même en étant malin (pico-NodeB dans les Freebox par exemple), Free aura du mal à rentabiliser sont investissement avec une part de marché qui atteindra sans doute difficilement 10%... D'autant plus que les obstacles promettent d'être nombreux (hostilité de Nicolas Sarkozy, promesse de recours des 3 opérateurs en place, difficulté croissante pour installer des nouvelles antennes, etc.)
Bref, je contredis le titre de cette note : le 29 octobre sera un "no event" : nous apprendrons sans doute que Free est de nouveau seul candidat (ou du moins seul crédible) et il ne restera plus qu'à attendre l'instruction du dossier par l'ARCEP, qui promet d'être longue... Quand je repense à la promesse de Fillon (licence attribuée avant l'été 2009), ça laisse songeur...
12:52 Publié dans Téléphonie Mobile | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : free, quatrieme licence 3g, arlésienne
11/10/2009
Népotisme
Cela faisait longtemps que je n'avais pas entendu ce mot et aujourd'hui je l'ai entendu trois fois, dans trois bouches différentes, mais au sujet d'un seul et même fait : la possible nomination de Jean Sarkozy, 23 ans et peu d'expérience, à la tête de l'EPAD, l'organisme en charge du développement du plus grand quartier d'affaires français, la Défense...
Je trouve cela proprement intolérable. La France me semble glisser de plus en plus vers le statut de République bananière... si on n'a pas déjà atteint ce stade critique.
La seule chose qui me rassure un peu, c'est que l'actuel président de l'EPAD est Patrick Balkany : Jean Sarkozy ne pourra guère être beaucoup plus dangereux que Balkany qui est un peu le "parrain" des Hauts-de-Seine...
En tout cas, la nomination n'est pas encore écrite, il est encore possible d'agir, par exemple en signant la pétition suivante : ici. Peu de chance qu'elle ait un effet, mais on ne sait jamais...
Quoique, il est possible que la "rumeur" sur Jean Sarkozy soit un écran de fumée : quand on nous annoncera que c'est un autre fidèle du président, plus agé mais pas forcément plus compétent, personne ne trouvera rien à y redire...
Douce France, cher pays de mon enfance... plus que jamais, je me sens savoyard, européen, citoyen du monde, mais pas français...
Bonus : un petit rapport de la cour des comptes sur la gestion calamiteuse de l'EPAD : là
EDIT : en complément de la pétition qui atteint déjà plus de 27 000 signature, vous pouvez aussi écrire au président de la République pour lui signaler votre désarroi (si vous le partagez, bien entendu) : http://www.elysee.fr/ecrire/ ; ça marché, j'ai déjà interpellé le président sur la crise écologique et j'ai reçu une réponse (je doute que Nicolas Sarkozy m'ait lu et répondu, mais au moins un des membres de son staff l'a fait)
21:37 Publié dans Actualité | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : jean srkozy, epad, népotisme, république bananière
05/10/2009
Taxe carbone : et oui, elle va avoir une effet
Contrairement à ce que semble penser un journaliste de l'AFP, la taxe carbone n'a pas été faite que pour faire joli et parler les français. Quand je vois écrit : "En fonction de la composition du ménage, de sa zone de résidence, de son mode de chauffage et de ses habitudes de transport, certains seront gagnants et toucheront plus qu'ils n'ont versé, d'autres bénéficieront tout juste d'une compensation et certains seront perdants", je me dis que certains n'ont vraiment rien compris ou du moins ne cherchent pas à comprendre...
Et oui, la taxe carbone est une incitation à adopter des comportements peu émetteurs de co2 : ceux qui jouent le jeu bénéficieront d'une forte compensation, ceux qui ne font pas d'efforts devront supporter un surcoût...
Bien évidemment, à zéro changements, il y a des gagnants et des perdants : le système ne peut pas être parfait et certains doivent faire plus d'efforts que d'autres, mais c'est parce que leurs comportements ne sont pas "low-carbon". D'autant plus qu'il ne faut pas trop râler, la taxe carbone ne va pas représenter des montants faramineux, vu le prix qui a été fixé pour la tonne de carbone. Car avec la compensation, on tourne à quelques euros de différence. Sauf que la sortie se fait au moment de la consommation, alors que la compensation a lieu au moment du calcul des impôts (enfin je crois) : l'état s'en tire à bon compte avec environ 3,5/12*4md€ de trésorerie supplémentaire en moyenne sur une année pleine, ce qui fait d'une taxe "intégralement compensée" une source de "revenus" (ça fait 1,2Md€ qui n'auront pas besoin d'être empruntés).
Je voulais prouver que la taxe aura un effet, je viens d'en montrer deux, et encore, je ne compte pas les réductions d'émissions espérées !!! La taxe carbone, ça occupe !
CORRECTION : l'effet trésorerie que je mentionne est faux : il est en effet prévu que le crédit d'impôt soit versé dès le premier accompte de l'impôt sur le revenu (tiers provisionnel) ou, si le contribuable n'est pas redevable de l'impôt, il peut faire une demande de versement avant le 30 avril.
De même ceux qui disent que la taxe va augmenter la TVA ont faux : cette TVA induite est également redistribuée.
23:15 Publié dans Ecologie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : carbone, taxe carbone, co2