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13/12/2006

Web 2.0 & P2P

En jetant un oeil sur ce qui se raconte du côté de la conférence Web 3, j'ai remarqué une initiative assez intéressante : AllPeers

medium_logo_allpeers_2.pngIl s'agit d'un plug-in de Firefox qui sert de client P2P (ou plutôt de servent P2P, contraction de serveur et client). Le principe est de faciliter les échanges de fichiers au sein d'une communauté (échanges entre pairs "connus et identifiés"). Autant dire une révolution ! 

 

Qui par exemple n'a jamais été ennuyé de devoir mettre ses photos sur un serveur externe pour les diffuser à ses amis.

Je n'ai pas encore testé de façon extensive l'application mais je la trouve prometteuse. Pas étonnant que la société ait levé qqs millions d'euros (moins de 5 peut-on lire ici)

A suivre avec attention ! 

 

PS : mon ID sur AllPeers : dvthjkr 

07/12/2006

Web 2.0 - suite de la critique

Comme je le disais dans une précédente note, je trouve que le Web 2.0 n'est qu'une pâle transposition des concepts du P2P avec une forte vocation commerciale. OK, je suis un peu réducteur mais j'aimerais vous faire comprendre pourquoi !

Le but initial du P2P est d'en finir avec les faiblesses de l'architecture Client/Serveur. Le principe étant que si les ressources importantes sont sur un serveur centralisé unique (ou peu répliqué), il y a un gros problème de qualité de service (c'est un euphémisme) quand le serveur tombe ou est saturé. Ainsi quand Napster s'est pris un gros procès dans la tête, fini l'accès facile aux fichiers MP3... (ce n'est qu'une illustration parmi beaucoup d'autres nettement moins polémiques)

Ainsi, si on prend un peu de recul, on se rend asez vite compte que le peer-to-peer n'est jamais qu'une transposition à la couche "application" de ce que fait Internet sur la couche "réseau"  : décentraliser le service pour que le réseau fonctionne même lorsqu'un ou plusieurs noeuds tombent.

De ceci le Web 2.0 n'a retenu qu'une chose : la décentralisation de la production de contenu/de valeur. Ainsi, si je meurs demain, il y aura toujours un autre fêlé pour déblatérer sur les télécoms sur son blog ou vendre du Viagra sur eBay (à vrai dire, il y en a déjà beaucoup qui le font avant même que je cède ma place).

Cette décentralisation de la création de valeur s'appuie sur des outils qui sont pour la plupart... centralisés !

  • TypePad (ou blogspirit d'ailleur) : une belle archi client serveur basique (un serveur web, des scripts et une BDD).
  • Youtube (DailyMotion, VPod.tv, etc.) : du client/serveur (une serveur web, une BDD et une PF de streaming)
  • Flickr (Yahoo photos, kodak gallery) : du client/serveur (une serveur web, une BDD)
  • Netvibes : du client serveur ou le serveur est lui même client de plein d'autres serveurs (toujours de l'archi C/S)

Je ne vais pas faire une liste exhaustive, je n'aurais pas fini que le Web 3.0 serait déjà là ;-)

Je vais quand même revenir sur un des aspects les plus pathétiques la situation, ou une des grandes contradictions du Web 2.0. Un des acquis du Web 2.0 est comme je le dis au-dessus, la décentralisation de la production de contenus. Ainsi, tout un chacun peut s'exprimer sur les sujets qui lui semblent pertinents. Ainsi Joël de Rosnay parle de la révolte des pronétaires, les médias ne sont plus centralisés mais aux mains des internautes qui sont plus nombreux, mieux répartis sur le territoire, plus rapides, plus agiles, etc. pour traiter l'information.

Or à quoi assiste-t-on ? A une portalisation du Web 2.0. Devant l'immense fouillis que représentent les blogs, des petits malins tentent de faire le tri et de fédérer tout cela sur un lieu centralisé. C'est par exemple Wikio pour les actualités (des pages de ce blog sont présentes sur Wikio alors que je n'ai jamais demandé à être diffusé). Ou French 2.0 comme portail de blogs (ici il s'agit d'une espèce de concours de beauté, je ne sais pas s'il y a un suivi une fois le blog référencé).

On retrouve au final une copie de ce que fait Yahoo dans le Web 1.0 : des listes arbitraires avec un centre de décision centralisé, bien loin du P2P et de la décentralisation des systèmes.

Je ne critique pas ces projets, car ils répondent à une demande, car il y a clairement un besoin immense de faire le tri dans la quantité faramineuse d'information qu'on trouve sur le web 2.0. Je veux juste signaler qu'ils répondent à de vieux réflexes Web 1.0, parfois motivés par la recherche de profit (les revenus publictaires d'un portail correctement fréquenté peuvent nourrir son homme), l'augmentation du pagerank (un portail est évidemment générateur de liens).

 

Alors quoi ? Je pense personnellement que ceux qui font le Web 2.0 devraient s'arrêter de courir et réfléchir un peu à ce qu'ils cherchent à accomplir. S'il ne s'agit que de faire gonfler une nouvelle bulle et de se sucrer au passage, allez-y à fond, mais faites attention à la chûte. Si en revanche l'objectif est de réllement révolutionner l'Internet, alors il faut revoir un peu les modèles.

Je ferai quelques propositions dans une prochaine note (celle-ci commence à être un peu longue...). Vous vous doutez bien que je reparlerai alors de P2P.

A suivre... 


14/11/2006

Web 2.0 ou la récupération commerciale du P2P

Après m'être penché sur le concept de Web 2.0, j'ai toujours du mal à en donner une définition précise. je vais quand même essayer d'exprimer ce que je retiens :

On peut d'abord noter que le Web 2.0 doit beaucoup à la technologie et en premier lieu à AJAX. On sépare le contenu de son formatage pour bien faire chacun des éléments :

  • Au niveau présentation/ergonomie, on chiade autant que possible, en utilisant massivement les pré-requêtes (heureusement que le haut-débit est là, et tant pis pour les dinosaures-équipés RTC)
  • Au niveau contenu, on en facilite la création, l'hébergement, la diffusion tout en le structurant (XML + tags) afin de faciliter l'indexation et la recherche.

L'objectif principal du Web 2.0 étant de donner aux internautes les moyens de créer de la valeur (principalement en publiant du contenu, mais pas seulement, voir eBay, netvibes ou les réseaux sociaux) de façon simple et transparente (accessibilité aux non-techniciens).

Les business models du Web 2.0 sont alors simples : récupérer une (très faible) partie de cette valeur sur une base d'internautes exponentielle : bingo!

 

-> On flirte donc avec un concept : "le pouvoir aux internautes", qui été lancé par le "Peer-to-Peer" 

Ainsi, je trouve que, comme le Web 1.0 a été une récupération commerciale du concept de réseau informatique (Internet, initialement un réseau réliant des labos de recherche), le Web 2.0 est une récupération commerciale des concepts du P2P.

Je suis volontairement provocateur, mais je parlerai plus tard des problèmes que cette "récupération" pose et surtout comment on peut réparer le tout (vaste programme !!!)

17:05 Publié dans Internet | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Web 2.0, P2P, Peer-To-Peer