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23/10/2008

Darty élargit le périmètre de son partenariat avec Numericable

Darty et l'accès à Internet, deuxième.

Déjà appuyé sur le réseau de Completel (devenue filiale de Numericable il y a un peu plus d'un an), Darty refuse de s'avouer vaincu sur le marché de la fourniture d'accès Internet et se lance dans le très haut débit.

En utilisant le réseau "câble" de Numericable. Ce réseau est en fait un réseau de fibre optique qui va jusqu'au pied des immeubles raccordés (42% des foyers raccordables si je ne m'abuse) puis est prolongé par du câble coaxial à l'intérieur de l'immeuble. Ce qui permet de garantir du 100Mbps tout de même sans trop de problèmes (sauf si le câblage de l'immeuble est vraiment mal réalisé).

Je ne suis pas totalement convaincu du fait que Darty vendra mieux une offre que Numericable ne vend pas si bien que ça malgré un rebranding (que je ne trouve pas génial, mais c'est très personnel) et une grosse campagne de communication. Ceci dit, le principal défaut de Numericable est un énorme passif en terme de relation client, point sur lequel Darty est réputé insurpassable !

En tout cas cet accord apporte un peu d'air à Numericable qui doit en avoir bien besoin. Même avec des ARPU qui doivent être conséquents, au vu des prix des abonnements, la société doit faire face à des investissements assez lourds et ne peut pas compter énormément sur ses actionnaires pour la fournir en cash, puisque les principaux sont des financiers qui subissent la crise de plein fouet. Il serait temps que Numericable "crache", mais stratégiquement, je pense que c'est encore un peu prématuré (voir le tollé qu'à soulevé la hausse des tarifs... quoique, il ne me semble pas que cette hausse ait été annulée...).

La partie me semble difficile pour le nouveau duo qui mise sur le très haut débit, certes, mais là où la concurrence est la plus rude. Car la couverture câble est une sous-partie des zones dégroupées. Tant que des nouveaux services ne viendront pas justifier le 100Mbps, Darty et Numericable auront bien du mal à gagner autrechose que les déçus de l'ADSL, ceux dont la ligne de cuivre est un peu "pourrie"...

Les racines de la crise (financière) sont démographiques

La crise financière n'en peut plus de faire rage.
Les bourses s'effondrent et on commence à en ressentir des effets sur l'économie réelle.
Le Krach était prévisible tant la bulle immobilière était évidente. Personne comme d'habitude n'a voulu entendre les Cassandre et le monde s'engouffre dans la morosité, à part quelques malins qui ont misé depuis longtemps sur la baisse des marché, comme Alan Greespan.

L'origine de la crise serait-elle une énième bulle ? Le problème est plus complexe, la bulle n'est pas une bulle mais des bulles. Bulle sur le marché immobilier bien entendu, mais aussi sur celui du pétrole, des matières premières (métaux notamment), des céréales, etc. Et l'éclatement de la plus grosse bulle provoque celle des autres.
Pourquoi des bulles ? Pourquoi tant de bulles ?
A la première question, on peut répondre que la nature humaine est ainsi faite que l'appât du gain fait régulièrement perdre la raison à la foule des investisseurs.
Pourquoi tant de bulles ? Parce que les investisseurs sont de plus en plus nombreux pardi, il n'est pas rare maintenant que même un ouvrier soit actionnaire, le capitalisme triomphe !!! Finalement en cela le capitalisme devient mutualiste : les grands capitalistes acceptent désormais de partager les bénéfices du capital avec les masses afin de mutualiser leurs risques avec des millions d'actionnaires individuels.
Certains le font consciemment (combien de syndicalistes CGT ont refusé de partciper au jackpot de l'introduction en bourse d'EDF, avec une décote à la limite de l'indécence pour les agents EDF ?), d'autres le font par le biais de leur fond de pension (notamment les ménages américains).
Je pense que je viens de toucher le fond du problème : les fonds de pensions. Et plus généralement le vieillissement de la population.
A la sortie de la guerre, la population a subi un joli coup de jeune avec le baby-boom. Et la retraite par répartition ne pouvait alors que fonctionner : peu d'anciens à la charge de nombreux actifs, pas de problème !
Depuis la population vieillit. Le système de retraite par répartition prend du plomb dans l'aile car le taux d'actifs versus le nombre de retraités dépasse des limites difficilement tenables. D'où le passage au système par capitalisation. Je travaille ma vie durant pour vivre des dividendes de mon travail une fois que je ne peux/souhaite plus travailler. le problème, c'est que cela ne change en rien le nombre d'actifs et le nombre de retraités dans le pays. Heureusement, le miracle de la mondialisation permet d'importer des actifs ou plutôt d'importer le fruit du travail d'actifs à l'étranger. Vive le capitalisme qui permet de transférer les bienfaits de la jeunesse des autres chez nous les maîtres du capital.
Hélas, ce système ne tient que si le monde contient suffisamment de viviers de jeunesse, pour que le travail, parfois à la limite de l'esclavage, des actifs permette de subvenir aux besoins des inactifs.
Le capitalisme n'est jamais qu'un ensemble de règles de répartition des richesses produites :

  1. par les ressources naturelles
  2. par le travail des actifs

Lorsque les ressources deviennent insuffisantes parce que l'empreinte écologique de la population est supérieure à celle que peut supporter la planète, lorsque la proportion d'actifs face à celles des inactifs devient insuffisante, le système ne peut que s'écrouler sous son propre poids.
Si le niveau de vie des américains n'est pas négociable, comme le disait notre cher W, il faut cependant rappeler que les lois de la physique le sont encore moins !!!
La crise devrait donc, à mon humble avis, atteindre une amplitude sans commune mesure avec ce qu'on a pu voir jusqu'à ce jour.
Car la crise actuelle n'est qu'une crise de vieillissement : les détenteurs de capitaux, voyant leur nombre et donc leurs besoins augmenter, ont joué la surrenchère : mais si mon ami, il faut que le capital rapporte au moins 15% et 40%, c'est mieux. Un loyer de 500 euros pour une chambre de bonne est parfaitement justifié.
La bulle vient de là : plus de vieux qui ne veulent pas vivre chichement, cela fait autant de jeunes qui doivent travailler en plus pour gagner le droit d'utiliser le capital ou bien de le racheter à prix d'or. Mais un jour les jeunes ne peuvent tout simplement pas en faire plus. Ou alors ils se rebellent et disent qu'ils préfèrent attendre un héritage, ou se contenter de vivre de peu, en travaillant peu.
Le rapport de force s'inverse car les jeunes ont du temps, ils peuvent attendre un ou deux ans, les vieux moins. Quand le capital survalorise la valeur du temps, les capitalistes se mettent à perdre de leur influence. La bulle du temps explose aujourd'hui alors que le vieillissement n'en est qu'à ses début et commence tout juste à se propager dans des pays en développement comme la Chine.
C'est la fin de l'abondance de la main d'oeuvre par rapport au nombre de consommateurs.

Personnellement, je ne regretterai pas cet état de fait. Finalement, ceci ne peut que rendre le plaisir au gens d'avoir un travail productif, là où un nombre hallucinant d'emplois improductifs frustre une part majoritaire de la population. Et je parle en parfaite connaissance de cause.

En revanche, il y a beaucoup plus d'inquiétude à avoir vis-à-vis d'une crise plus grave et plus profonde qui s'annonce : celle des ressources. Avec quelques centaines de millions d'humains sur terre, l'énergie solaire et les processus naturels permettent un renouvellement presque indéfini des ressources de base (eau, croissance des plantes, des forêts, etc.). Mais nous sommes plus de six milliards et pourrions être dix milliards d'ici une quarantaine d'années.
Une population qui exerce une telle pression sur les ressources que même celles qui sont dites renouvelables ne le sont plus : pour assurer des récoltes récurrentes de blé, il faut conserver d'une année sur l'autre des semences. Impossible de cultiver quoi que ce soit si on mange toute la récolte. Cette sagesse paysanne, le monde l'a oubliée et on se gave non seulement de la dernière récolte mais aussi des stocks...
J'en reviens au titre de cette note : selon moi la source ultime de la crise financière est le vieillissement de la population. Quant à la crise qui pourrait bien nous achever, la crise écologique, elle provient de l'accroissement de la population, le vieillissement jouant un facteur aggravant car quand l'angoisse de la mort se rapproche, bien peu nombreux sont ceux qui ont la sagesse de s'assurer qu'ils laisseront aux survivants un monde aussi beau que celui dont ils avaient hérité.

17/10/2008

IT et CO2 selon McKinsey

Le McKinsey Quarterly vient de publier une étude sur les émissions de CO2 liées à l'IT. Cela se trouve ici. Il faut s'enregistrer - gratuitement - pour avoir accès à l'article complet.

En deux coups de cuiller à pot et quelques projections à mon avis un peu hasardeuses, le MKQ se fait fort de prouver que si les émissions de CO2 liées à l'IT vont plus que tripler (de 0.5 à 1.5 GteqCO2), ce n'est pas bien grave. En effet, l'IT va permettre d'économiser des émissions de CO2 cinq fois plus importantes que son propre poids (7.8GteqCO2).

Tout ceci me semble un peu court, avec des modèles un peu simplistes...

Si quelqu'un veut se pencher plus avant là-dessus, je suis preneur !

08/10/2008

Une longue histoire de fusions...

SFR, comme je l'ai déjà dit, vient de rebrander sa branche d'accès à Internet à ses couleurs. Neuf devient donc SFR.
Mais l'historique est parfois difficile à faire disparaître. En voici un bel exemple, disponible sur le portail abonnés de Club Internet :


Est-ce que ça va devenir : SFR/Club-Internet powered by NeufBox, avec AOL ???
En tout cas, l'espace dédié aux pauvres abonnés qui ne comprennent plus rien de ce qui leur arrive (Club devient Neuf, Club devient SFR...) est plus que limité... c'est ici