08/07/2009
Some like it hot !
Je sors d'une pièce... j'éteins la lumière !
Refrain devenu désormais classique dans une société qui veut limiter ses émissions de CO2. On peut discuter de l'effet que peut avoir un tel réflexe sur les émissions. On peut également se poser des questions sur l'impact de ce type de geste si on regarde la globalité du problème.
Imaginons que les consommateurs fassent tous des véritables économies et la consommation d'électricité recule de 10%, avec des pointes moins importantes. Génial !
Sauf qu'on peut raisonnablement se demander si un EDF serait très content : comment rentabiliser l'investissement des dernières centrales mise en chantier ? Moins de marges, moins de capacités financières et donc moins de possibilités pour aller racheter des acteurs des pays en développement... et donc moins de transferts de compétences/technologies, des centrales moins propres, moins d'efforts en efficacité énergétique et plus d'émissions, d'autant plus que le combustible n'ayant pas été consommé en Europe, il est moins cher et plus accessible ailleurs.
Principe des vases communiquants, les ressources sont extraites au maximum de leur capacité ou presque et les émissions de CO2 ne fléchissent pas...
Arrêter de gaspiller est un geste qui est bénéfique, je n'en doute pas un instant, mais il faut le partager avec tout le monde. Comme dans beaucoup de situations, s'il y a des passagers clandestins en trop grandnombre le bateau finira par couler, emportant tous les passagers, légitimes ou non. Et ce ne sont pas les illégitimes qui vont se plaindre car quelle que soit la situation, la probabilité de naufrage est globalement la même...
20:00 Publié dans Energie | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : électricité, co2, défi climatique
Commentaires
Les mots vont changer en affaires?
Écrit par : Finn - phone card prepaid | 05/01/2010
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