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01/12/2006

L'étrange stratégie de Noos-Numericable

Issu de la fusion des principaux réseaux câblés (FTCâble, Numericable, Noos, UPC), Noos-Numericable est une société toujours fragile (pour preuve le récent licenciement de près de 70% des effectifs de Noos), mais qui reste commercialement très aggressive. Difficile ainsi de mettre les pieds dans un centre commercial d'une ville câblée sans croiser des vendeurs plutôt motivés pour vendre... une offre peu compétitive.

Le câble reste cher, car si l'entreprise a progressivement réduits ses prix, elle reste au-dessus des tarifs des FAI alternatifs, avec une offre Triple Play à 39.90€/mois accompagnée de frais de mise en service (60€, 30€ en promo) et d'un dépôt de garantie pour le modem/décodeur (75€, Wifi ou CPL en option payante, 79€/89€). La facture est plutôt salée pour le bouquet de base, sans compter les frais supplémentaires en cas de souscription à des options payantes (TPS, Canal+ le bouquet, Cinéma, Disney, etc.)

Et les clients ne sont pas forcément ravis, vu le nombre de personnes que je vois régulièremnt faire la queue devant le service commercial et le SAV de Numéricâble à Lyon (6ème).

Pourquoi une telle stratégie ? Parce que le câble est coûteux : tous les réseaux ne sont pas encore équipés en numérique, ce qui suppose de lourds investissements. Lourds investissements complétés par une ambition dans le très haut-débit (FTTB pour l'instant) et le mobile (Noos-Numéricâble aurait fait part à l'ARCEP de son intérêt pour la quatrième licence 3G). Installer le câble à domicil, ça coûte cher, plus que de brancher une paire de cuivre existante à un DSLAM. Le réseau doit être modernisé, le câble est parti tôt et trop peu rentable il a trop souvent retardé les investissement nécessaires à sa modernisation...

Bref, on est à des lieues de la stratégie couramment attendue pour un fonds d'investissement... Il faut croire qu'Altice et Cinven se sont un peu fourvoyés et, désespérés d'arriver un jour à faire vivre le dernier gros câblo français, investissent massivement plutôt que de laisser couler un bébé qui, s'il ne leur a pas coûté très tès cher, n'était pas gratuit non plus...

20/09/2006

Mouvements en vue dans le secteur des Télécoms

Que faut-il penser des nouvelles récentes autour de Telecom Italia ? L'opérateur vendrait sa filiale mobile pour réduire sa dette et se concentrer sur le fixe, futur relais de croissance dans le secteur des télécoms.

Cela remet en question l'intérêt de la convergence. Ou pas, car Telecom Italia se justifie en invoquant le refus du régulateur italien de le laisser sortir des offres convergentes car elle ne seraient pas réplicables par la concurrence. Comme quoi étouffer la concurrence n'a pas que du bon...

Qui serait acquéreur de TIM ? Difficile pour les gros opérateurs européens (DT, FT, Telefonica) de digérer une acqusition en cash et vue la stratégie de Telecom Italia, des titres ne l'intéressent pas. Donc plutôt un fonds d'investissement, un de plus... qui, pour ne pas présenter un profil trop Vodafonien, devra se mettre au fixe... Telecom Italia se crée donc un concurrent potentiel, et pas le moindre car le mobile reste quand même une activité florisssante en Italie (les marges baissent mais restent élevées, même si la pression concurentielle est forte et que le taux de pénération de 120% signifie surtout des coûts d'acquisitions pour des 1/2 clients...) : il n'y a qu'à regarder la belle poussée de SFR dans le marché de l'ADSL !

Un autre opérateur joue gros avec la convergence : Bouygues Télécom. Non adossé à un réseau fixe, l'entreprise risque d'être marginalisée si la convergence est un succès... (rappelons que même Vodafone se met au fixe en utilisant le réseau BT) à moins de se faire racheter par Deutsche Télécom et faire corps avec Club Internet. Le mobile des ados se marie avec l'Internet de papa (je caricature un chouilla). Sauf que les deux démentent. Le rachat de Bouygues Télécom est un vieux rêve d'analyste financier que Martin Bouygues brise périodiquement en rappelant son attachement à cet opérateur qui a souvent sauvé le groupe Bouygues des pertes lorsque le cycle BTP était au plus bas. Mais pour cela Bouygues doit jouer la carte de la substitution, qui n'est pas à la mode ches les analystes, mais marche du tonerre en Allemagne...

En Allemagne, où un "petit" opérateur mobile, T-mobile, fait de l'ombre à sa maison mère en lançant des offres de subsitution de type HomeZone. Officiellement il ne s'agit que de répondre à O2 Genion et Vodafone ZuHause, mais il s'agit en fait plutôt d'une tentative de prise d'indépendance de la part de la branche mobile (T-Mob) face à la branche fixe (T-Com) qui a lancé cet été des offres de convergence fixe-mobile (T-One)...

Va-t-on assister à une scission entre T-mobile et la partie fixe de DT ? Quid des activités mobiles à l'étranger (UK, US, pays de l'Est, etc.) ?

Perso je n'y crois pas trop mais tout est possible dans les feuilletons ;-) 

04/08/2006

AOL racheté par Neuf Cegetel - Tele2 par SFR

Il y a une logique :

  • la charte d'AOL est globalement bleue, comme celle de Neuf Cegetel
  • la charte de Tele2 est globalement rouge, comme celle de SFR

Les clients peu attentifs ne verront peut-être pas de changement lors des probables re-branding à venir !!!

 

S'il y a une logique industrielle (de conquête d'abonné pour Neuf, de positionnement sur l'ADSL pour SFR), j'ai un peu plus de mal à sentir la logique marketing :

  • AOL est focalisé sur le contenu, Neuf a longtemps défendu une position de fournisseur de tuyaux. Les choses changent et Neuf est maintenant partenaire de TF1,contrôle Jet Multimédia, mais tout de même le contrenu ne fait pas la force de son portail...
  • Tele2 est un pur low-cost alors que SFR tient ses prix et ses marges : SFR va-t-il réussir à garder ces clients chèrement acquis pour développer une activité ADSL/convergente rentable ?

Tout cela n'est pas clair, d'autant que Vodafone, actionnaire à 44% de SFR, ne doit pas trop apprécier cette chère incursion dans le fixe, activité que Vodafone a longtemps fuit comme la peste... Mais avec la perte de vitesse de croissance des activités mobiles, Vodafone change sans doute de credo. Et puis lemaître à bord, c'est encore Vivendi !!!

Si on parie que la ocnvergence sera une vraie source de revenus et de marges, alors l'option d'une fusion SFR + Neuf Cegetel aurait le mérite de créer un vrai challenger de France Telecom/Orange en France... mais je ne crois pas que les actionnaires des deux groupes ne soient prêts à une telle opération à court terme.

Jusqu'à l'introduction de Neuf Cegetel en bourse ? if ever...