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08/07/2008

G8 et climat : ridicule !

Les pays du G8 ont, nous dit-on fait un grand pas vers une véritable politique environnementale. Dans les faits, ils ont signé une déclaration commune reconnaissant qu'il faut réduire les émissions de CO2 de 50% par rapport au niveau de 1990 d'ici à 2050. Point à la ligne. Aucun objectif intermédiaire, rien. Ce qui veut dire que cette déclaration, si elle fait preuve de bonnes intentions, n'a rien de contraignant et s'en remet une fois encore à la bonne volonté individuelle des nations.

La réaction du G5 (les nations industrialisées plus récemment, encore en cours de développement, Brésil, Inde, Chine, Mexique, Afrique du Sud) n'est pas plus encourageante, puisque ces pays renvoient tous les efforts à entreprendre au G8.

Dialogue de sourd ? Même pas puisqu'il n'y a pas de dialogue. Juste une cacophonie étourdissante...

 

Source : le Monde

10/01/2008

J'adore les sushis...

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... surtout ceux au thon. Mais j'ai décidé de ne plus en manger parce que les thons rouges sont en voie d'extinction en Méditerranée.

La faute à la mode des sushis.

Certes c'est une alimentation très saine (riz + poisson cru), mais autant privilégier la version saumon, qu'on élève (avec des farines animales...) très bien. 

Ou alors juste riz nature (avec qqs gouttes de vinaigre de riz, c'est délicieux en soi !)

20:40 Publié dans Ecologie | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : sushi, thon rouge

20/03/2007

Lutter contre le réchauffement climatique... en achetant du pétrole !!!

100ème note publiée sur ce blog, ça se fête ! Avec un thème porteur et un titre pour le moins provocateur, j'espère arriver à donner à cette centième une vraie profondeur.

Seuls les plus sceptiques peuvent avec beaucoup de mauvaise foi refuser l'évidence (bonjour Claude Allègre) : notre consommation d'énergie fossile est en train d'en épuiser les stocks et de provoquer une intensification de l'effet de serre (forçage radiatif) et donc du réchauffement climatique, un dérèglement dont il est de plus en plus évident qu'il nous sera peu favorable en moyenne. [fin des quasi-certitudes, début de ma réflexion]

Pour cesser de foncer droit dans le mur, il faut diminuer drastiquement notre consommation d'énergies fossiles. Pour cela, l'expérience prouve que les consommateurs ne réagissent correctement qu'à une variable : le prix. Il faut donc relever le prix des énergies fossiles pour inciter les consommateurs à diminuer leur consommation et les entrepreneurs à proposer des aletrnatives. Des alternatives énergétiques (nucléaires, pile à combustible, énergies renouvelables, etc.) mais également des alternatives dans nos modes de consommation (pas de sur-emballage, des produits réparables, remplir les avions, les trains etc.).

Comment relever le prix ? Nicolas Hulot et sa bande proposent la mise en place d'une taxe carbone. Je suis très favorable à une telle mesure, mais elle a un gros défaut : elle n'a d'effet que dans les pays où elle est mise en place. Or avant d'arriver à instaurer une telle taxe dans une part suffisante des pays, de l'eau aura coulé sous les ponts et surtout de l'essence aura brûlé dans les carburateurs (ou plutôt les pistons, une flamme dans le carburateur n'est pas bon signe...).

Une autre façon de relever le prix des énergies fossiles et notamment des hydrocarbures pourrait consister à jouer sur le mécanisme de l'offre et de la demande. L'offre est régulièrement mise à mal par le terrorisme et l'instalbilité des pays producteurs et répond tant bien que mal à la demande, ce qui est à l'origine de la forte hausse du baril ces derniers mois. A moins de verser dans l'illégalité, il n'est pas évident d'agir sur l'offre pour un français moyen (exception faite de quelques personnes chez Total).

En revanche la demande est plus accessible, puisque nous autres français sommes des gros consommateurs. Or si on augmente la demande, comme l'offre est contrainte, les prix vont mécaniquement augmenter. Good !

Sauf qu'augmenter la demande ne doit pas signifier consommer plus, sans quoi le caractère vertueux de l'augmentation de prix n'est plus valable. Il faut donc acheter du pétrole sans le brûler !!!

Qu'en faire ?  Le stocker bien entendu ! Pourquoi stocker ? Pour que les générations futures puissent elles aussi utiliser du pétrole, là où ce dernier est réllement indispensable, irremplaçable. On pourrait même raisonnablement s'endetter pour cela : le pétrole étant promis à une raréfaction puis disparition, les cours vont monter sensiblement : le stock constitué vaudra alors largement l'emprunt majoré du produit des intérêts. Le mieux serait même de ne pas extraire puis stocker le pétrole, mais tout simplement le laisser là où il se trouve.

Augmenter la demande reviendrait alors à payer (subventionner) des producteurs pour qu'ils arrêtent d'extraire, qu'ils diminuent leur production. Un peu comme quand on fait arracher des vignes aux viticulteurs, en quelque sorte.

Seule faille de ce raisonnement ? Il faut avoir les moyens nécessaires pour financer ce "stockage massif" de pétrole.

Deux solutions :

- soit c'est directement l'état qui s'y colle et finance par la dette publique (déjà lourde mais encore largement supportable), sachant qu'il s'agit d'un investissement. Il est raisonnable d'espérer que l'Europe se joigne alorsà la France dans ce mouvement car pour avoir un impact, la capacité d'endettement des français ne suffira que quelques années avant de franchir des seuils critiques de non-solvabilité. Si plusieurs acteurs entrent en jeu, il faut savoir réguler l'opportunisme (quelqu'un qui vendrait ses stocks après une flambée des cours)

- soit procéder à des achats d'options, ce qui permet de profiter d'un fort effet de levier. Reste que pour avoir un effet à court terme et sur la durée, cette solutiion repose sur la solidité et le sérieux des marchés financiers... qui restent à prouver. Car les vendeurs d'options doivent normalement couvrir leurs "ventes à terme" avec un "stock" qui est malheureusement trop souvent virtuel (couverture par d'autres options...), si bien qu'une bulle pourrait se former et éclater quand les premiers contrats arriveraient à échéance... solution plus simple donc mais dont l'efficacité est risquée.

 

Je m'arrête là car je sens bien que cette note n'est pas vraiment à la hauteur car j'ai l'impression :

  • de ne pas être très clair, ce qui prouve que mon raisonnement a sans doute quelques failles.
  • de jouer à la science fiction : personne n'a la volonté de s'engager dans un tel processus : il faut des moyens financiers, risquer gros pour... sauver la planète et un bénéfice complémentaire incertain

Or sauver la planète n'est pas un gain assez évident pour les financiers et des hommes de pouvoir... A moins d'un sursaut écologique.

J'espère tout de même avoir lancé une idée qui va faire son chemin et qui apportera peut-être quelquechose au débat ?

à suivre ! 

16/03/2007

Datacenter et Chauffage urbain : idée farfelue ?

Les Datacenters sont des lieux d'intense concentration de matériels informatiques (serveurs de calcul et de stockage principalement). Or qui dit informatique dit... dissipation thermique. Le traitement de l'information est une activité qui consomme de l'énergie et produit de la chaleur.

D'où un important besoin de ventilation/climatisation. On en arrive à du refroidissement à l'eau froide pour arriver à contrebalancer la forte densification de la puissance émise (la loi de Moore vaut malheureusement aussi pour cette donnée...).

D'où une question un peu naïve mais peut-être pas tupide : pourquoi ne pas utiliser toute cette chaleur produite pour chauffer des bureaux/logements en hiver ? Les hébergeurs pourraient rembourser une bonne partie de leur facture électrique tout en contribuant à l'effort écologique (pour lequel le secteur informatique n'est pas franchement performant, vu la pollution que génère la production des matériels...)

Pour l'été, c'est bien entendu un autre problème, car tout le monde veut refroidir... Quoique, on se douche toujours à l'eau plus ou moins chaude !

On peut lire sur le site d'Interxion qu'ils proposent quelques 32.000 m² sur 22 sites en Europe. A quelques kW par m² (une baie prend environ 1m² et consomme une dizaine de KW, voire jusquà 25kW, annoncé par Interxion).

Si on part sur un chiffre de 3kW/m², on arrive à 100MW consommés par Interxion, disons 500MW pour tout le secteur des Datacenters en Europe (ceux qui sont assez concentrés pour qu'on puisse raisonnablement investir pour en récupérer la chaleur). De quoi fermer une petite centrale thermique ! Le geste est sans doute symbolique mais c'est avec ce genre d'initiatives qu'on va pouvoir faire avancer le schmilblick !

 

27/02/2007

Parallèle entre la FNAC et la Nature

Dans la société de l'abondance, je me promène, je vois ce qui me plaît, je tends la main et je consomme.

Ainsi à la FNAC, il y a tous les CD que je peux vouloir, je peux y aller et prendre un CD et repartir. Et il est même possible de partir sans payer. Ceci n'est pas très difficile et souvent tentant pour ceux qui n'ont pas les moyens de payer.

Je dirais même que lorsqu'il s'agit d'une personne qui a faim et d'une pomme sur un étal, on serait même tenté de ne pas condamner le geste.

Est-ce que laisser faire le vol est durable ? Tout dépend du prélèvement...

  • S'il s'agit d'un faible pourcentage du chiffre d'affaire, et c'est d'ailleurs le cas actuellement, le coût du vol (ou de la dégradation, les assurances, etc.) est inclus dans le prix de vente appliqué à ceux qui paient.
  • Si le vol se généralise, rien ne va plus l'équilibre économique de la boutique s'écroule et la boutique ferme. Exit l'abondance.

D'où l'intérêt de l'existence de la police, corollaire de la société et de l'Etat. La police ne réduit pas le vol à zéro, mais le régule afin de le faire rester en dessous du seuil de durabilité de l'activité économique.

 

Vous me voyez arriver. La nature, c'est un gigantesque étal où on ne paie pas les ressources naturelles.

L'homme vole aux arbres leurs fruits qui sont normalement destinés à la reproduction. Dans la mesure où les processus reproductifs gaspillent beaucoup (combien de spermatozïdes pour un seul élu ?), l'équilibre n'est menacé que si on ramasse aussi les fruits qui ont déjà commencé à pourrir. Et encore, le progrès nous a donné la possibilité de maintenir le cycle en faisant des bébés arbres éprouvette : la procréation médicalement assistée  a été utilisée pour les végétaux bien avant celle de l'homme !

Mais l'homme pille aussi des cimetières. Le pétrole (le gaz, le charbon), ce n'est jamais que les cadavres du plancton et d'organismes marins, qui se sont retrouvés coincés dans les roches, mis sous pression par la tectonique des plaques, ce qui entraîne une concentration de l'énergie emmagasinée par photosynthèse.

Lorsqu'on pille le cimetière des éléphants, cela a un aspect positif : on arrête de tuer des éléphants pour récupérer leur seul ivoire. Malheureusement cette abondance fait s'envoler le marché : la soudaine abondance entraîne une baisse de prix et la conséquence directe est une explosion de la demande. Cette dernière devient tellement forte que l'extraction depuis le cimetière ne suffit plus : on recommence à tuer des éléphants pour satisfaire la demande. les prix remontent et l'équilibre offre/demande se stabilise. Et puis un jour le cimetière est vide... les éléphants sont massacrés et c'est la fin du marché de l'ivoire...

Nous sommes en train de piller le cimetière du plancton. On aura du mal à massacrer le plancton mais de toute façon le plancton brule mal...

 

Mais que fait la police ? Il n'y a pas de police.  Une société constituée à 100% de voleurs ne va quand même pas mettre en place une police des ressources naturelles !!! Il y a tout de même une régulation car la propriété des ressources n'est pas uniformément répartie. Ce qui fait que ceux qui sont assis sur un tas d'or ont parfois la volonté de le préserver un minimum. Mais pas toujours, bien trop peu souvent...

 

La taxe carbone, c'est donner un prix aux ressources d'énergies fossiles. Et pour que la taxe soit payée la plupart du temps, il faut une administration fiscale. Tout cela nous permettra de réguler le marché du pétrole.. dansune certaine mesure. Comme on l'a vu, la FNAC peut renouveler son stock de CD, il suffit de commander au fournisseur. Pour le pétrole, c'est la même chose, sauf que le processus de fabrication est extrêmement lent (plusieurs dizaines de millions d'années, le pétrole qu'on cueille ayant été formé il y a 500 millions d'années). L'objectif "humain" pour le marché du pétrole (de l'énergie) étant de gérer le stock le temps de trouver un substitut, idéalement "renouvelable".