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05/11/2009

Free triche-t-il sur le nombre de ses abonnés dégroupés ?

Dans le communiqué de Presse publié ce matin par Iliad sur ses résultats trimestriels, j'ai eu la surprise de lire la définition suivante :

"Abonnés dégroupés : abonnés qui ont souscrit à l’offre ADSL du Groupe dans un central téléphonique dégroupé par Free"

reminder.pngCeci ne veut absolûment pas dire que l'abonné est dégroupé, mais que sa ligne aboutit dans un NRA où Free possède un DSLAM. Que se passe-t-il si ledit DSLAM est saturé (plein) ? L'abonné est raccordé sur un DSLAM FT provisoirement, donc non dégroupé, mais Free le comptabilise en tant que dégroupé (parce qu'ils auront toujours la possibilité de migrer de tels abonnés sur un DSLAM Free).

Tout cela a un coût non négligeable (l'abonnement non dégroupé a une structure différente du dégroupé, la migration coûte, de même que l'installation d'un DSLAM pour un nombre de clients incertains... pourquoi installer un DSLAM si c'est uniquement pour 2-3 clients au final, surtout si le NRA est petit et qu'il faut payer des travaux pour agrandir ladite salle)

J'imagine que des gens chez Free réfléchissent très fort à l'optimisation de tout cela, mais je serais curieux de savoir quelle proportion ces "cas critiques" représente et surtout quel est la coût associé à la gestion "exceptionnelle".

Définitivement le monde n'est pas simple et l'exception fait règle !

23/10/2008

Darty élargit le périmètre de son partenariat avec Numericable

Darty et l'accès à Internet, deuxième.

Déjà appuyé sur le réseau de Completel (devenue filiale de Numericable il y a un peu plus d'un an), Darty refuse de s'avouer vaincu sur le marché de la fourniture d'accès Internet et se lance dans le très haut débit.

En utilisant le réseau "câble" de Numericable. Ce réseau est en fait un réseau de fibre optique qui va jusqu'au pied des immeubles raccordés (42% des foyers raccordables si je ne m'abuse) puis est prolongé par du câble coaxial à l'intérieur de l'immeuble. Ce qui permet de garantir du 100Mbps tout de même sans trop de problèmes (sauf si le câblage de l'immeuble est vraiment mal réalisé).

Je ne suis pas totalement convaincu du fait que Darty vendra mieux une offre que Numericable ne vend pas si bien que ça malgré un rebranding (que je ne trouve pas génial, mais c'est très personnel) et une grosse campagne de communication. Ceci dit, le principal défaut de Numericable est un énorme passif en terme de relation client, point sur lequel Darty est réputé insurpassable !

En tout cas cet accord apporte un peu d'air à Numericable qui doit en avoir bien besoin. Même avec des ARPU qui doivent être conséquents, au vu des prix des abonnements, la société doit faire face à des investissements assez lourds et ne peut pas compter énormément sur ses actionnaires pour la fournir en cash, puisque les principaux sont des financiers qui subissent la crise de plein fouet. Il serait temps que Numericable "crache", mais stratégiquement, je pense que c'est encore un peu prématuré (voir le tollé qu'à soulevé la hausse des tarifs... quoique, il ne me semble pas que cette hausse ait été annulée...).

La partie me semble difficile pour le nouveau duo qui mise sur le très haut débit, certes, mais là où la concurrence est la plus rude. Car la couverture câble est une sous-partie des zones dégroupées. Tant que des nouveaux services ne viendront pas justifier le 100Mbps, Darty et Numericable auront bien du mal à gagner autrechose que les déçus de l'ADSL, ceux dont la ligne de cuivre est un peu "pourrie"...

08/10/2008

Une longue histoire de fusions...

SFR, comme je l'ai déjà dit, vient de rebrander sa branche d'accès à Internet à ses couleurs. Neuf devient donc SFR.
Mais l'historique est parfois difficile à faire disparaître. En voici un bel exemple, disponible sur le portail abonnés de Club Internet :


Est-ce que ça va devenir : SFR/Club-Internet powered by NeufBox, avec AOL ???
En tout cas, l'espace dédié aux pauvres abonnés qui ne comprennent plus rien de ce qui leur arrive (Club devient Neuf, Club devient SFR...) est plus que limité... c'est ici

30/09/2008

La marque Neuf va (presque) disparaître

sfr.jpgLa consolidation du marché est en route et la simplification des choix pour le consommateur devient réelle :la marque neuf va céder sa place à SFR qui devient la marque unique du groupe. Il ne restera de Neuf que le nom de la Box : "NeufBox par SFR", sans doute pour capitaliser sur la campagne de communication assez heureuse qui dure depuis quelques temps déjà.

Tout devrait devenir plus simple pour les consommateurs qui n'auront plus à jongler entre SFRBox et Neuf Box, SFR et Neuf mobile, HomeZone et TWIN (arrêté, est-ce l'abandon de la convergence fixe-mobile SIP ou juste un remplacement par un produit SFR ?), etc.

Je n'ai personnellement qu'un seul regret : le logo SFR va être changé et franchement, je préférais nettement l'ancien.

images.jpg

Certes, il devenait urgent de dépoussiérer la marque... La Société Française de Radiotéléphone, il est certain que cela ne fait pas beaucoup rêver, mais troquer un logo plutôt qualitatif, effet "diamant", contre un vilain aplat de couleur et un coin blanc, bof, bof. Ce n'est pas une nouveauté, les nouveaux logos sont parfois pas terrible, terrible. Par exemple celui d'EDF qui avait bien besoin d'être remis au goût du jour, mais qui a un peu destabilisé la marque... Quant au logo de la SNCF, il est plutôt réussi, mais à quel prix...

Bref, la nouvelle police est quand même nettement plus jolie, on peut au moins saluer cet effort. Quant au nouveau groupe SFR, on ne peut que lui souhaiter un bel avenir, avec un vrai combat avec Orange, Free et autres Bouygues Télécom, pour que convergence rime avec concurrence !

 

05/09/2008

KPIs pour les FAI

Après la consolidation du secteur, le Journal du Net s'essaie à un état des lieux, forcément simplifié !!!

Cela se trouve ici.

Je ne me retrouve pas complètement dans cette analyse car je la trouve bien trop parcellaire. En effet, faute de chiffres réellement significatifs, le JDNet se contente d'afficher quelques indicateurs avec des commentaires très partiels. 

Dans un business en croissance comme l'ADSL, il est certes intéressant de regarder le parc (nombre d'abonnés et parts de marché de chacun des opérateurs), mais aussi de se concentrer sur la dynamique du marché (rythme de croissance brute du nombre d'abonnés et parts d'acquisition).

Ainsi on s'aperçoit qu'un Free qui, avec l'acqusition d'Alice est au coude à coude avec SFR-Neuf en terme de parc d'abonnés, est largement devant son concurrent pour ce qui est du recrutement de nouveaux clients.

Ceci dit, on peut tout de même s'inquiéter pour Free car si sa part d'acquisition (je n'ai pas cherché à vérifie s'il s'agit d'acquisitions nettes ou brutes... vu qu'il y a du négatif pour Alice, ça doit être du net) est à peu près équivalente à sa part de marché, ce n'est pas le cas de FT/Orange qui est le principal bénéficiaire de la déconfiture de SFR/Neuf dont les acquisitions sont particulièrement décevantes...

 

Je ne vais pas m'arrêter en si bon chemin en rappelant que s'il est bon de compter les présents, les arrivants et leur proportion respective en fonction de l'opérateur, mais il ne faut pas oublier ceux qui partent !!!

Le taux de churn dépend bien évidemment de l'opérateur et de la qualité du service rendu. Encore un KPI à suivre, même si le taux de perte n'est pas aussi important que dans la téléphonie mobile prépayée... (voir les chiffres annoncés par Auchan mobile).

 

Pour aller plus loin, on pourrait chercher à se donner de la visibilité sur la valeur plutôt que le volume. Les principaux indicateurs à suivre sont alors :

  • l'ARPU ou revenu par abonné
  • le taux de marge opérationnelle

C'est sur ces deux indicateurs que Free se distingue car malgré un tarif unique à 29.99€TTC, il arrive à dégager un revenu par abonné de 36-37€HT !!! Merci la téléphonie vers les mobiles et les options TV/Vidéo !!!

 

J'arrête là mon petit cours de finance pour les FAI, bien incomplet mais qui permet d'aller un peu au-delà d'une vision très brute donnée par le JDNet... las, ce sot des généralistes, il ne faut pas trop leur reprocher de céder à la facilité du journaliste de reproduire tel quels les chiffres glanés dans diverses études (ARCEP, bilans semestriels des FAI et autres annonces de rachat)