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13/02/2007

Consolidation

Chez les FAI, Club Internet serait à vendre, tandis que Cinven se proposerait de rapprocher Free et Numéricâble. Côté MVNO, Débitel vendrait sa filiale française.

Ce ne sont à ce stade que des rumeurs plus ou moins fondées mais elles ont le mérite de poser une question de fond : le marché français doit-il se consolider ?

Au niveau du fixe, la question fait sens car il y a sans doute trop de réseaux grand public en France : FT, Neuf, Free, Alice, Club Internet, Numéricâble, Completel, etc.

Pour amortir les coûts fixes d'un réseau, il faut des clients en nombre suffisant. Or il n'y a sans doute pas assez de clients potentiels en France pour tous ces réseaux, particulièrement dans un contexte de forte concurrence... Les consommateurs sont les grands gagnants de cette vive compétition : de l'ADSL à 15€ ou du Triple Play à 30€, sans compter les innovations récentes ou à venir (Quadruple Play, TVHD, FTTH, etc.) toujours autour de 30€. Tandis que les sociétés commerciales "outsider" commencent à se lasser d'investir des millions d'euros sans que les perspectives de retour sur investissement soient terribles (si Orange et Free gagnent de l'argent, Neuf commence juste à équilibrer son bilan et les autres sont encore en pertes) : la consolidation est la voie du retour à la rentabilité, mais pour gagner il faut tenir bon dans cette partie de poker menteur et être le seul à rester, même quand on hésite fortement à quitter le tapis. Mais les gagnants d'hier peuvent se faire rouler dans la farine, n'est-ce pas Patrick Bruel ;-)

Or on arrive à la fin du cycle de l'ADSL pour rentrer dans le cycle d'investissement sur la fibre : un bel écrémage est à attendre (ça tombe bien, Bel est le roi de la vache qui rit)

 

Côté mobile et MVNO, l'Eldorado promis se transforme en un bourbier à engloutir les millions. Les consommateurs n'ont pas gagné grand chose à l'arrivée des MVNO, ce qui d'ailleurs se traduit en parts de marché et les MVNO eux-mêmes dépensent beaucoup d'argent pour ce qui reste pour l'instant des coups d'épée dans l'eau. Ici aussi la persévérance est de mise, sauf qu'il faut avoir les riens solides et ne pas rêver d'argent facile. A quand le retour au pragmatisme ?

 

 

18/12/2006

Grmbl Club Internet

Club Internet c'est bien jusqu'à un certain point...

Passons que j'ai été surpris d'être activé sur le réseau Neuf et pas sur le réseau propre de Club (c'est ce que m'a dit un chargé de clientèle quand j'ai appelé pour savoir où en était mon activation) et que j'ai abandonné l'idée d'ouvrir des serveurs chez moi (le FTP est bloqué par le système d'update du firmware de la box, de même que le port 80 ; j'ai quand même réussi à ouvrir les ports eMule).

Mais je suis réellement déçu par le débit qui m'est délivré : 7Mbp au mieux en ADSL2+, c'est déjà pas top. Je sais que c'est inhérent à la qualité de ma ligne mais j'espérais mieux à la lecteure des résultats de dégroup-test : 12-14Mbps

Passons, la technique est la technique et on n'y peut rien, jusqu'à ce qu'on veuiille bien me tirer de la fibre.

En revanche je suis beaucoup plus fâché par le débit effectif en soirée : il chûte vertigineusement entre 18-19h et 21-22h (jusqu'à moins de 400kbps certains soirs...). Les équipement réseau qui sont mis à ma dispostion (par Neuf et Club) sont sous-dimensionnés. Je ne sais pas qui est le responsable réel (Neuf ou Club) mais au final c'est Club qui me vend le service et devrait assurer un peu...

Que faire en plus ? Me plaindre au service client ? Déjà fait : il m'ont demandé des relevés de débit et depuis plus rien. Je n'ai pas la patience suffisante pour les relancer...

Alors je me venge en publiant mon insatisfaction et j'attends la fin des douze mois d'engagement pour un changement éventuel de fournisseur...

Je reviendrai d'ailleurs peut-être à Orange, car dans 6 mois les offres de convergences seront peut-être enfin intéressantes... à suivre.

 

Pour retrouver quelques mesures de débit : mon login sur grenouille.com : dvthjkr 

08/12/2006

29.90 ou 29.99 ?

Comme chacun sait, le tarif d'une offre de Triple Play en France est en train de s'aligner tranquillement autour de 30 euros, sous l'impulsion de Free qui en fait le tarif unique pour l'accès à ses services ADSL et même bientôt FTTH (avec ou sans TV, VoIP, DT, en zone dégroupée ou non).

Or Free est à 29.99€, contre 29.90 pour la plupart de ses concurrents (29.95 pour Alice, certains se positionnant au-dessus de 30€ en essaiyant de se différencier autrement que par le prix, avec bien entendu un succès mitigé...).

Cela fait une différence de 0.903€HT par client et par an de chiffre d'affaire supplémentaire pour Free, pour une différence de prix non perçue par les clients.

Un paille me dira-t-on. Sauf que si on multiplie cela par les quelques deux millions de clients (à fin septembre) de Free cela représente tout de même 1.8M€... à mettre en face du résultat net. Si on double les 58.6M€ du T1 2006, on obtient une part de 1.5% du RN annuel pour cette "petite" différence de tarif.

Sans compter que Free dispose du meilleur taux de marge (hors Orange), ce qui fait que ce petit 1,5% pourrait réprésenter une proportion bien plus importante du résultat de cartains FAI, voire surtout aller diminuer la perte pour d'autres...

Le seul soucis des autres FAI, c'est qu'ils peuvent maintenant difficilement faire marche arrière et imposer un si faible hausse de tarifs qui rapporterait désormais plus de plaintes qu'un réel gain en CA...

Ceci pour souligner deux choses :

  • L'importance cruciale de la tarification, d'autant qu'il est souvent difficile de la modifier a posteriori, au moins pour la base installée
  • La capacité de Free a jouer sur des détails, trop souvent jugés insignifiants par d'autres, pour optimiser sa rentabilité (sans pour autant tomber dans la pingrerie d'un distributeur comme Auchan)

Une belle leçon à retenir en tout cas. Reste à voir si Free arrivera à rester aussi pertinent sur des sujets comme le Wimax, le FTTH, la convergence, le quadruple play...

 

PS : cette constatation n'a rien de neuf bien entendu, mais j'y repensais alors que j'essayais de mesurer le risque qu'encourent les opérateurs face à une éventuelle remontée de l'inflation. Un business où la subvention est reine (ce qui revient à faire un crédit à ses clients) perd son attrait si l'inflation et les taux d'intérêts redécollent... (Or la BCE vient de remonter une fois de plus ses taux, et compte le faire à nouveau prochainement, gare à l'emballement...) 

01/12/2006

L'étrange stratégie de Noos-Numericable

Issu de la fusion des principaux réseaux câblés (FTCâble, Numericable, Noos, UPC), Noos-Numericable est une société toujours fragile (pour preuve le récent licenciement de près de 70% des effectifs de Noos), mais qui reste commercialement très aggressive. Difficile ainsi de mettre les pieds dans un centre commercial d'une ville câblée sans croiser des vendeurs plutôt motivés pour vendre... une offre peu compétitive.

Le câble reste cher, car si l'entreprise a progressivement réduits ses prix, elle reste au-dessus des tarifs des FAI alternatifs, avec une offre Triple Play à 39.90€/mois accompagnée de frais de mise en service (60€, 30€ en promo) et d'un dépôt de garantie pour le modem/décodeur (75€, Wifi ou CPL en option payante, 79€/89€). La facture est plutôt salée pour le bouquet de base, sans compter les frais supplémentaires en cas de souscription à des options payantes (TPS, Canal+ le bouquet, Cinéma, Disney, etc.)

Et les clients ne sont pas forcément ravis, vu le nombre de personnes que je vois régulièremnt faire la queue devant le service commercial et le SAV de Numéricâble à Lyon (6ème).

Pourquoi une telle stratégie ? Parce que le câble est coûteux : tous les réseaux ne sont pas encore équipés en numérique, ce qui suppose de lourds investissements. Lourds investissements complétés par une ambition dans le très haut-débit (FTTB pour l'instant) et le mobile (Noos-Numéricâble aurait fait part à l'ARCEP de son intérêt pour la quatrième licence 3G). Installer le câble à domicil, ça coûte cher, plus que de brancher une paire de cuivre existante à un DSLAM. Le réseau doit être modernisé, le câble est parti tôt et trop peu rentable il a trop souvent retardé les investissement nécessaires à sa modernisation...

Bref, on est à des lieues de la stratégie couramment attendue pour un fonds d'investissement... Il faut croire qu'Altice et Cinven se sont un peu fourvoyés et, désespérés d'arriver un jour à faire vivre le dernier gros câblo français, investissent massivement plutôt que de laisser couler un bébé qui, s'il ne leur a pas coûté très tès cher, n'était pas gratuit non plus...

23/10/2006

Introduction en bourse de Neuf Cegetel

A quelques heures de la fin de l'offre, on peut dès à présent dire que cette introduction est un succès, la rumeur donnant le taux de sur-souscription à plus de 5x !!!

Neuf Cegetel devrait donc récupérer de quoi financer ses ambitions sur le marché français, tandis que ses actionnaires minoritaires (Suez, Wendel et quelques autres financiers) s'offrent une belle plus-value à la sortie.

Beaucoup misent (spéculent) sur un rachat à moyen terme par SFR, afin de constituer un opérateur intégré. Même si ceci n'est pas impossible, Frank Esser a dit plusieurs fois que ce n'était pas dans ses plans. Et je pense que c'est le cas à horizon 2-3 ans car sinon il aurait été moins coûteux de monter au capital plus fort avant l'introduction en bourse. 

En tout état de cause, je pense que ça va fortement dépendre du succès des offres de convergence fixe-mobile auxquelles SFR ne souscrit pas actuellement, se focalisant sur des offres de type HomeZone.