Dave's World

Tandis que de nouveaux opérateurs "virtuels" se lancent sur le marché (Darty, Budget Télécom), les rumeurs de consolidation du marché des FAI vont bon train.

Ainsi AOL France (et Germany) serait à vendre, avec au moins un candidat sérieux, à savoir Télécom Italia (aka Alice), tandis que Neuf-Cegetel s'intéresserait fortement à Tele2.

Si ces rumeurs se confirment, avec les prix de vente qui circulent, la preuve sera faite que le seul moyen de survivre dans l'environnement français était de se doter de son propre réseau (Orange, Free, Neuf-Cegetel, Telecom Italia, T-Online France) et encore cela n'a pas empêché Cegetel de se faire absorber.

Plusieurs questions en découlent :

• quelle pertinence pour les deux nouveaux entrants, vont-ils survivre sans une énrome perfusion de cash et générer de la rentabilité ? Darty peut jouer sur le besoin de Completel de remplir son réseau.
• avoir son propre réseau suffit-il pour survivre ou faut-il également un certaine taille critique ? Il y a assurément une taille critique, mais son niveau est important
• qui vont être les gagnants de la consolidation ?  Club-Internet et Alice ne risquent-ils pas d'être marginalisés s'ils ne parviennent pas à boucler une acquisition ?

 Je pense qu'on aura avant noël, voire à la rentrée, une vision un peu plus claire du marché, avec un nombre d'acteurs restreint, un taux de pénétration plus proche de la valeur terminale et le début de la généralisation de la convergence (Club Internet et Alice ont tous deux annoncé s'intéresser au mobile).

Côté consommateurs, je pense qu'il ne faut pas rêver, la guerre des prix est terminée et les prix ne peuvent que remonter, la concurrence ne s'exprime désormais pratiquement plus que sur les services. La guerre au débit est terminée, celle de la téléphonie fixe également (ou presque), la TVoADSL est bien mûre et c'est maintenant la convergence le champ de bataille des FAI, qu'on appellera bientôt opérateurs intégrés (c'est déjà le cas d'Orange) 

Lu dans Contact, le magazine des adhérents.

L'offre se compose d'un forfait en devises à pârtir de 44€ par mois (pour 3 heures de communication), engagement de 24 mois.

Outre un portail dédié à la culture et la mise en avant des offres multimédia, la FNAC propose deux spécificités :

• l'abonnement permet de gagner des points Chnager de mobile Orange, mais aussi des points de fidélité carte FNAC.
• le client peut choisir un numéro illimité 7j/7, 24h/24, sans contraintes (ça peut être un numéro SFR ou Bouygues, mais ça reste une offre nationale)

Il faudra attendre le 6 Juillet pour en saoir plus, mais il s'agit résolument d'une offre haut de gamme, qui vise le segment des clients technophiles habitués à faire leurs achats à la FNAC.

A moins que la présentation de cette offre dans Contact ne soit pas complètement objective.

A suivre le 6 Juillet donc, d'ici là je vais essayer de scanner les pages de Contact !!! (si j'arrive à ré-installer mon vieux scanner)

Excellent article des Echos qui fait un état de l'art de la convergence fixe mobile en France.

Quatre acteurs se sont d'ores et déjàpositionnés sur le sujet :

 - Orange qui va lancer un dual-phone GSM/Wifi (Unik) à la rentrée, communications Wifi via la LiveBox à la maison.

- SFR qui propose une tarification de type HomeZone (similaire à Vodafone ZuHause en Allemagne) tout en lançant une offre ADSL, ce qui laisse la porte ouverte à des terminaux dual-mode à terme

- Free qui va commercialiser des dual-phone GSM/Wifi qui permettront de passer des appels "illimités" dans la couverture FreeBox (la sienne ou celle des ses amis, mais v5 uniquement, c'est à dire très peu à date...)

- Neuf Telecom qui a mis sur le marché un téléphone hybride TWIN dont la zone de couverture est sa propre NeufBox, les hotspots Cegetel (gares et qqs autres lieux d'affluence), et le réseau FON (relativement peu développé en France à ce jour)

 

Personnellement je trouve la position de SFR un peu conservatrice maisplutôt judicieuse : les clients ne vont pas s'engouffrer dans cette nouvelle brèche technologique qu'est la convergence aussi rapidement quele prédisent les analystes : ceci ne seriat possible que si la technologie était rélllement mature, ce dont je doute fortement...

Jeu de mot stupide pour saluer le lancement de ten, la nième offre de téléphonie mobile (certains disent la 11ème)

 

 

Jean-Louis Constanza ressort de l'ombre pour nous présenter avec son équipe de 10 personnes (d'où ten, nous dit-on). Au programme, on trouve :

• de la voix pour pas trop cher, mais on est loin des tarifs affichés par un Débitel, plus près du début de gamme MNO
• trois mobiles (Sony-ericsson K750i, Nokia 6681 et Qtek 9100) à prix plus que raisonnables (subvention de l'ordre de 150€ a priori)
• et surtout du vrai Internet mobile avec de l'e-mail et MSN Messenger illimités pour 8€/mois

La cible est très large puisqu'il s'agit de toutes les personnes qui font régulièrement de l'e-mail ou de l'IM en France, soit environ 15 millions de personnes. Beaucoup de jeunes bien entendu, mais aussi des adultes et même des seniors, sachant que l'accent est placé sur la simplicité (je reçois mon téléphone, tout est déjà configuré, les clients e-mail et MSN dédiés sont ultra-ergonomiques).

Comme tout n'est pas rose dans le monde ultra-concurrentiel des MVNO (attention, je parle du marché MVNO, pas du marché de la téléphonie mobile dominé par un trop célèbre oligopole...), je noterai ce qui est écrit en tout petit et qui risque de faire déchanter quelques clients :

• 50€ d'avance sur consommation (qui viennent se décompter des premières factures)
  
• engagement de 24 mois
• frais d'envoi du pack : 9€
• frais de mise en service : 15€
• frais de portabilité entrante : 15€ (identique à tous les autres opérateurs, bien que les MNO facturent rarement ce montant en pratique)

Nous sommes donc face à une offre dédiéeà la communication interpersonnelle "Internet" (c'est à dire sans trop de SMS), où le coût d'acquisition n'est pas supporté que par l'opérateur mais également pour partie par le client. En effet, avec une distribution uniquement online et par téléphone, les frais de logistique et d'ouverture de la ligne sont à la charge du client, le coût d'acquisition se réduisant quasiment à la subvention du terminal, dont le retour sur investissement est presque garanti par un engagement de 24 mois.

Personnellement j'adhère au "réalisme" tarifaire (facturation des frais de mise en service, des frais de port) dont fait preuve ten, mais je ne suis pas certain que les clients soient conscients de devoir payer ces coûts et qu'ils seront très heureux quand ils recevront leur première facture...

En tout cas, ten arrive à se différencier dans un marché où beaucoup de promesses ont déjà été faites (l'illimité voix et/ou SMS, la fin de l'engagement, les recharges prépayées sans durée de validité, etc.), tout en conservant une marge économique suffisante pour se développer en cas de succès de l'offre.

 

Reste que l'équipe affiche un optimisme peut-être surfait sur certains points :

• l'appétence des clients pour le mail et l'IM sur mobile : le fameux effet club est sans doute encore trop limité alors que les usages IM et mail sur mobile commence tout juste à voir le jour sur mobile
• la capacité de ten a influencer durablement les fabricants de terminaux reste à prouver
  
• développer des clients dédiés pour trois terminaux et quelques dizaines de milliers de clients potentiels est une chose, maintenir un parc à jour avec de nouveaux services et gérer l'introduction de nouveaux terminaux sanfaire souffrir ses clients n'est pas chose simple, même si on ne regarde pas à la dépense

A suivre, donc, c'est avant tout aux clients de juger, rendez-vous dans 6 mois pour les premières stats de parc !

On veut faire du téléphone mobile à peu près tout et n'importe quoi :

• un assistant personnel (agenda, répertoire, etc.)
  
• un appareil photo
• une caméra vidéo
• un lecteur MP3
• une TV
• une radio FM
• une console de jeu
• un instant messenger mobile
  
• etc.

Je veux réagir à cette mode qui veut faire du téléphone mobile un objet à tout faire, générateur de revenus mirifiques, sous prétexte qu'il est le troisième objet dont personne ne peut se séparer, après les clefs et le portefeuille.

Tout d'abord interrogeons nous sur le pourquoi de l'attachement du client à son téléphone mobile.

C'est simple : je suis attaché à mon téléphone mobile parce qu'il me permet de communiquer où je veux et quand je veux, à qui je veux. Je pense que ça correspond à une écrasante majorité des clients des opérateurs mobiles.

Maintenant la vraie question : est-ce que je veux pouvoir faire plein de choses (voir ci-dessus) avec mon téléphone mobile ? Oui, répondent les clients.

Et en pratique ? Bof !

Pourquoi : parce que lorsque j'écoute des MP3 sur mon mobile et qu'on m'appelle, tout devient beaucoup plus compliqué... Le player se met en pause, et je peux prendre mon appel, ou le refuser, c'est comme je le sens, sauf quand le téléphone rame et met du temps à réagir pour me proposer les options qui vont bien...

Je pense que les clients sont trop attachés à la communication pour que les usages "alternatifs" de leur mobile prennent beaucoup de place. De même un photographe préférera avoir un vrai appareil photo plutôt que devoir se soumettre aux contraintes d'un cameraphone.

Néanmoins, les usages ludiques autour du mobile vnt sans doute se développer, cela fait toujour plaisir de pouvoir prendre un instantané avec son téléphone mobile, parce qu'on ne se serait de toute façon pas promené avec un véritable appareil photo. Et les jeux sur mobile sont bien pratiques pour tuer les moments creux où on se retrouve à attendre sans avoir quoi que ce soit d'autres à faire (même en étant très prévoyant, ça arrive).

Mais de grâce, qu'on arrête de faire du mobile un eldorado / couteau suisse technologique. Ou alors si, mais qu'on me donne le nombre de personnes qui ont un couteau suisse constamment dans leur poche et surtout celui, énorme qui a le plus de fonctionnalités : je ne pense pas en trouver plus de 10000 en France ;-)